L’approche neurolinguistique pour adultes
L’approche neurolinguistique se fait appliquer maintenant avec des apprenants adultes, tant pour le français langue seconde que pour d’autres langues secondes, comme l’espagnol et le japonais.
La conception d’unités pour adolescents et adultes est en cours, et une version adaptée de l’introduction du guide pédagogique a été préparée.
Un certain nombre d’établissements, dans plusieurs pays, appliquent l’ANL dans leurs programmes de langues secondes, par exemple : la Belgique, le Brésil, la Chine, la France, l’Iran, le Japon, le Mexique, Taïwan.
Pour plus de renseignements au sujet de l’ANL pour adultes, veuillez-vous adresser à info@francaisintensif.ca.


L'approche neurolinguistique pour langues autochtones
L’approche neurolinguistique est appliquée dans plusieurs régions du Canada pour l’enseignement des langues autochtones : le han (Yukon), le cri (Saskatchewan et Colombie-Britannique), le dene (Territoires du Nord-Ouest), l’inuktituk (Iqaluit, Nunavut), ainsi que le français, l’anglais et le cri dans la région de la Baie-James.
Il y a un regain d’intérêt pour la revitalisation des langues autochtones à travers le pays et un certain nombre de projets d’enseignement expérimentaux applique l’approche neurolinguistique. Les autorités scolaires qui veulent mettre en œuvre un programme de langue font face à certains défis, en particulier le fait qu’il y a peu d’enseignants qualifiés qui maîtrisent la langue.
Aux Territoires du Nord-Ouest, où il y a onze langues officielles, un programme de certification spécial a été mis en œuvre par le collège Aurora afin d’offrir une formation en enseignement à des personnes qui parlent une des langues autochtones. En 2012, une première formation de deux semaines portant sur l’ANL a été offerte à une trentaine d’enseignants, venus de toutes les régions des Territoires. Quoique l’un des districts scolaires ait choisi d’appliquer les stratégies de l’approche dans la mesure du possible dès 2013-2014, ce n’est qu’en 2015-2016 qu’un projet expérimental officiel a été mis en œuvre aux Territoires. Certaines modifications ont dû être apportées à l’approche pour répondre aux contraintes locales, car il est impossible d’offrir l’intensité de temps et il y a peu de ressources qui permettraient de soutenir une approche basée sur la littératie pour le développement des compétences à l’oral. Des livrets de lecture continuent à être conçus et le programme d’études Our Languages (Nos langues) a été implanté à l’échelle du territoire en septembre 2019.
L’ANL préconise la langue orale comme point d’entrée vers une langue et, de ce fait, elle s’adapte très bien aux systèmes scolaires autochtones. Il y a également beaucoup de ressemblances entre les stratégies d’enseignement proposées par l’ANL et la façon dont sont transmises les connaissances générales dans les collectivités autochtones.
La commission scolaire Ahkwesahne Mohawk a adopté l’ANL pour ses programmes d’immersion et de base.
À la Commission scolaire de la Baie-James, l’application de l’ANL aide à améliorer l’enseignement du cri, de l’anglais et du français, tant aux élèves qu’aux adultes. Depuis cinq ans, des enseignants du secteur français reçoivent des formations qui appuient le développement de la langue orale dans leurs pratiques pédagogiques. Des formations portant sur l’intégration de la lecture et de l’écriture suivent, toujours suivant la pédagogique de l’ANL. Les enseignants du niveau élémentaire et du niveau secondaire participent à ces formations lors de journées pédagogiques.
Pour la conception de programmes d’études viables et garantis (PVG), l’ANL est reconnue pour offrir les meilleures pratiques pour l’enseignement des langues.
Des unités thématiques ont été conçues en anglais et en français pour le secteur de l’éducation aux adultes, par les Services d’éducation aux adultes sabtuan (région de Baie-James).
À Iqaluit (Nunavut), l’approche appuie l’amélioration de l’enseignement des langues secondes, avec un programme de français intensif et post intensif. On y voit aussi les débuts d’un programme d’inuktitut.
Des cours de langues sont conçus et offerts aux fonctionnaires du gouvernement du Nunavut. Ces cours tiennent compte de l’ANL à tous les niveaux (débutant à intermédiaire). Les contextes de travail des apprenants (pour la plupart Inuits) permettent les mises en pratique dans des situations authentiques.
L’ANL est aussi utilisée par la commission scolaire de Saanich (Île de Vancouver) pour leur programme d’immersion en saanich.
L’approche se fait implanter dans d’autres collectivités autochtones également. Des ateliers et des formations ont été offerts dans les régions suivantes :
• Enseignants du secoten en Colombie-Britannique
• Communautés cris en Saskatchewan.
L'approche neurolinguistique en Asie
L’approche neurolinguistique est appliquée en Chine depuis 2010 pour l’enseignement du français à de jeunes adultes inscrits à l’Université normale de la Chine du Sud à Guangzhou/Canton. Sur deux ans, les étudiants chinois suivent des cours basés sur l’ANL. Depuis 2014, il y a également un projet expérimental à Nanhai, près de Guangzhou, dans un collège (école secondaire de deuxième cycle). Plus de cent élèves par année y participent, dans le contexte d’un programme de trois ans qui les prépare à des études au niveau universitaire en France. Il y a également des projets pour l’enseignement des adultes au Japon et à Taïwan.
En mars 2015, au Japon, une formation (huit heures par jour pour trois jours) a été organisée par Olivier Massé de l’Institut français de Tokyo. Trente enseignants du français langue étrangère, venus de villes japonaises différentes, y ont participé. Du fait que la formation était axée sur l’enseignement aux adultes, Joan Netten et Claude Germain ont entrepris une révision de deux unités d’enseignement qui avaient été conçues pour les écoles canadiennes, ainsi que l’introduction au guide pédagogique, afin de les adapter au milieu adulte.

